Sunday, October 9, 2011

Were the paintings put in the trash to avoid prosecution?

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PARIS (AP) — Que sont devenues les toiles de maîtres dérobées en mai 2010 au Musée d'art moderne de la Ville de Paris? Cachées, vendues, ou détruites? L'un des trois suspects mis en examen en septembre prétend avoir jeté ces tableaux, dont un Picasso et un Modigliani, estimés à 100 millions d'euros, dans une poubelle pour s'en débarrasser.

Les cinq tableaux ont été volés dans la nuit du 19 au 20 mai 2010 sans que le système d'alarme du Musée ne se déclenche.

A la mi-septembre 2011, trois hommes ont été interpellés par la Brigade de répression du banditisme (BRB) puis mis en examen par un juge d'instruction parisien avant d'être écroués dans le cadre de cette enquête.

Le premier, surnommé l'homme-arraignée, est présenté comme le voleur des toiles. Le second, un ancien antiquaire parisien, réfute être le commanditaire du vol. Quant au troisième, à qui les toiles ont été confiées, il affirme les avoir détruites au printemps 2011.

En mai dernier, les trois hommes avaient été interpellés dans le cadre d'une autre affaire de vol de tableaux. Si les deux premiers avaient été placés en détention provisoire, le troisième, un expert en montres, était ressorti libre de sa garde à vue.

Après son interpellation en septembre, ce dernier a expliqué aux enquêteurs avoir été pris de panique après sa garde à vue et la détention de son ami antiquaire. Et dit qu'il avait décidé de se débarrasser des toiles en les jetant à la poubelle.

Si l'histoire est vraie, cinq toiles des plus grands peintres du XXe siècle auraient donc pris le chemin d'une benne à ordure. Toutefois, les investigations se poursuivent afin de vérifier les affirmations de cette personne. En effet, les toiles pourraient être encore cachées dans l'attente d'être écoulées, selon une source judiciaire.

Ces cinq oeuvres sont "Nature morte aux chandeliers" de Fernand Léger, "Le Pigeon aux petits pois" de Pablo Picasso, "La Pastorale" de Henri Matisse, "L'Olivier près de l'Estaque" de Georges Braque, "La Femme à l'éventail" d'Amédéo Modigliani.

L'auteur présumé de ce vol spectaculaire affirme que l'ex-antiquaire lui aurait demandé de dérober au musée un tableau de Fernand Léger pour lequel il aurait eu un acheteur potentiel. Ce que réfute le marchand qui, au contraire, affirme que le voleur lui a proposé le marché.

Devant les enquêteurs, "l'homme-arraignée" explique avoir constaté lors de son deuxième repérage au musée que le tableau réclamé n'était plus accroché à l'endroit repéré, mais que se trouvait à sa place une autre toile du peintre cubiste, "Nature morte aux chandeliers". Mais l'opération est maintenue.

Une fois à l'intérieur du musée, aucune alarme ne se déclenche, il décroche quatre autres tableaux précisant aux policiers que sa balade nocturne dans l'enceinte du musée a duré près de deux heures.

Au lendemain de ce vol, la mairie de Paris avait reconnu un dysfonctionnement partiel du système d'alarme volumétrique. Reste que le musée était équipé d'un système de video-surveillance, relié à un PC de sécurité où les trois agents de permanence n'ont pas vu le voleur qui apparaissait sur les images vidéo.

Les cinq tableaux seront remis à l'ex-antiquaire qui, quelques jours plus tard, les confiera à celui qui affirme aujourd'hui les avoir détruites.

Ni l'avocate de ce dernier, Me Caroline Toby ni les conseils de l'ex-antiquaire et du voleur présumé, Mes Laurent Binet et David-Olivier Kaminski, n'ont souhaité répondre aux questions de l'Associated Press.

"La mairie de Paris forme le voeux que les tableaux soient retrouvés", a déclaré pour sa part l'avocat de la Ville de Paris, Me William Bourdon rappelant "l'exigence de discrétion" prévalant dans ce type de dossier. AP

pas/sb

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